Un séminaire pour se sentir bien


L’actualité étant marquée par la crise, il est parfois ardu d’entretenir la flamme, de rester confiant en l’avenir. Mais le séminaire à Paris auquel j’ai participé m’a marqué par son indéfectible optimisme, et j’ai eu envie de partager quelques-unes des idées qui y ont été développées.
La théorie qu’ont de nombreuses personnes sur le monde pourrait se résumer de cette manière : « Huit milliards de gens ayant un confort à l’américaine signifie à terme une banqueroute économique. » Et, aujourd’hui, nombreux sont les organismes qui ne manquent pas de détailler à foison combien croissance économique et vie sur Terre ne font pas bon ménage, en raison du manque d’espace et de ressources. Pourtant, il est bon de se souvenir que ces avertissements ont toujours existé, et ont continuellement été contestés par les événements. En effet, ces pessimistes méconnaissent l’intelligence de l’humanité et son impressionnante faculté d’innovation qui lui permet de s’ajuster à son univers (ou d’ajuster son univers à lui). La croissance de la population et de ses besoins est évidemment bien discernable, et peut être prouvée à l’aide de courbes et de schémas. Mieux encore, elle exhibe des images angoissantes de catastrophe : des cheminées aux fumées noires, des cités tentaculaires, des nourrissons africains qui meurent de faim, des petits américains en surpoids, et tant d’autres qui ne sont que trop bien connues. Toutes ces images attestent évidemment d’une menace choquante. Elles concourent à propager le doute sur notre survie prochaine. Cependant, il est important de prendre conscience que les milliers de scientifiques qui travaillent chaque jour sur les innovations technologiques de demain sont beaucoup moins montrés. Leurs innovations technologiques visant à relever tous ces défis ne sont effectivement pas encore manifestes. Le catastrophisme gagne donc toujours sur l’optimisme, en ce que le problème vient avant la solution.
L’histoire de l’humanité est en fin de compte rassurantte. De nombreux prophètes entrevoient notre destruction depuis des années. Or, durant ces deux derniers siècles, l’espérance de vie et le salaire ont bien doublé, alors que la mortalité infantile et la pauvreté ont baissé de manière étonnante. La faculté des hommes à s’adapter à leur situation est manifestement plus grande que les alarmistes ne le calculaient. Et aucun signe ne laisse croire que cela différera à l’avenir. L’impératif aiguise l’innovation, et nous incite à faire toujours mieux.
Je suis à peu près sûr que ce séminaire à Paris a regonflé le moral de tous les participants.


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