Glasgow et le pétrole


La semaine dernière, j’ai suivi un congrès assez palpitant à Glasgow qui était consacré à la question énergétique. Au cours des débats, un intervenant a tenté d’expliquer à quoi allaient ressembler les relations internationales dans les prochaines décennies, au vu de la pénurie d’hydrocarbures. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que sa description était bien sombre ! Un tel contexte devrait en effet selon lui accroître considérablement les conflits entre pays. Le fait que des entreprises nationales puissent contrôler la plus grande partie des hydrocarbures contribuera à rendre encore plus délicates et inextricables les difficultés géopolitiques. Pire encore, face à l’épuisement des énergies fossiles, certains Etats pourraient être tentés de se garantir un accès à ces énergies. Et si les gouvernements en place estimaient que l’accès à ces réserves en hydrocarbure est indispensable à la stabilité de leur pays, cela pourrait conduire à des affrontements directs et armés entre pays. Cependant, même sans si aucun engagement direct n’en découlait, il est plus que probable que lorsque les pays feront tout pour se défendre contre une potentielle rupture énergétique, les procédures adoptées auront de colossales répercussions sur les échanges politiques. D’autant que les pays ayant de faibles ressources énergétiques auront bien évidemment tendance à promettre des partenariats militaires avec les pays exportateurs de pétrole pour établir des rapports exclusifs avec ces derniers. En tout état de cause, il est donc probable que la soif énergétique sera, au cours des années qui viennent, une des principales sources de conflits dans le monde. Même si le propos était assez pessimiste, j’ai en tout cas beaucoup apprécié ce congrès à Glasgow. J’ai surtout apprécié l’organisation générale, qui nous a constamment permis de nous focaliser sur les débats plutôt que sur les problèmes pratiques (comme cela arrive un peu trop souvent). Tenez, je vous mets en lien le site de l’agence qui l’a proposé : l’organisation était bien gérée et nous a permis de nous focaliser sur les débats, plutôt que devoir nous soucier des problèmes pratiques. Dommage que ça ne soit pas systématiquement le cas ! En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de ce séminaire à Glasgow.