Défendre la biodiversité


Il est plus que jamais essentiel de soutenir aujourd’hui l’innovation à partir des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles Le potentiel de diversification économique basé sur les ressources génétiques et les connaissances traditionnelles est réel. Ces nouvelles filières, basées sur le vivant, constituent un gisement potentiel de création d’emploi. Il est néanmoins méconnu et donc faiblement soutenu. Il s’agit donc de créer des produits et services compatibles avec l’exploitation durable et la conservation de la biodiversité et éclairer les choix de gestion des milieux. Ces opportunités sont présentes dans des secteurs comme l’agriculture, la cosmétique, la pharmaceutique et les biotechnologies qui innovent à partir du vivant. A l’échelle mondiale, cela représente un investissement de $ 124 Milliards en R&D par les 400 plus grandes entreprises de ces secteurs (2013). Ce chiffre ne prend pas compte des investissements conséquents réalisés par les PME. La France a des forces et des avantages comparatifs compte tenu de la richesse de sa biodiversité, des savoirs traditionnels associés et de son expertise scientifique. Cela concerne des filières majeures (agricoles, forestières, pharmaceutiques, cosmétiques, …) avec des possibilités de diversification par des sous-produits à forte valeur ajoutée tant en métropole qu’en outre mer. Il s’agit de créer un cercle vertueux pour que les acteurs se mettent à percevoir et concrétiser ces valeurs potentielles. Compte tenu des besoins sociaux et économiques du pays, des pistes de valorisation peuvent porter sur l’alimentation, les semences, les connaissances traditionnelles sur les plantes aromatiques et médicinales. C’est un sujet transversal en lien avec les politiques de conservation (notamment le Protocole de Nagoya), la recherche, l’agriculture, le commerce… Plus globalement, cela concerne aussi la contribution de la science aux objectifs du développement durable.