Le Grumman A-6 Intruder


La semaine dernière, j’ai pu contempler de près un Grumman A-6 Intruder lors d’une exposition rétrospective sur l’aéronautique militaire. Ce n’est pas tous les jours qu’on approche de si près un avion de chasse, et cela m’a donné envie de faire une folie, mais aussi de vous faire une petite chronique sur le sujet. L’histoire de cet appareil remonte au début des années 1960. En 1957, l’US Navy choisit le Grumman A2F Intruder à la suite de sa demande d’un appareil de combat tactique opérant à basse altitude et doté d’un grand rayon d’action. Le prototype vola le 19 avril 1960 et la première version de série fut l’A-6A après l’introduction en 1962 du système de désignation commun aux trois forces aériennes américaines. Equipé d’un équipement numérique intégré de navigation et d’attaque (DIANE), l’A-6 apparut comme un appareil capable d’opérer avec précision et de larguer ses bombes sur un objectif masqué par les nuages. À partir de février 1963, un total de 488 A-6A furent livrés à l’US Navy et au Marine Corps, ces avions étant engagés au combat au Vietnam dès mars 1965. L’EA-6A fut développé en fonction d’une demande des Marines en vue de remplacer ses EF- 10B Skyknight existants dans les missions de contre-mesures électroniques (ECM) et le recueil de données électroniques. Douze avions furent construits et les autres furent le produit de transformations. Une version ECM quadriplace de l’Intruder fut construite sous la désignation EA-6B Prowler qui devint l’appareil standard de guerre électronique de l’US Navy et du Marine Crops. Depuis leurs débuts dans les dernières phases du conflit vietnamien, les Prowler ont participé à la plupart des campagnes menées par les forces américaines. Un petit nombre d’A-6A furent transformés en A-6B, appareils de neutralisation des missiles sol-air, ou équipés de détecteurs de cibles améliorés sous la désignation A-6C. Le rôle d’avion ravitailleur en vol embarqué sur porte-avions fut attribué à une variante de l’Intruder, le KA-6D, équipée d’un tambour de canalisation rétractable installé dans l’arrière du fuselage. Toutes les escadrilles d’Intruder d’attaque inclurent par la suite un petit nombre de KA-6D dans les effectifs embarqués sur porte-avions. L’A-6E fit son premier vol le 27 février 1970. Doté de systèmes de navigation et d’attaque perfectionnés, ce type devint la deuxième plus importante version de série. La conversion des A-6A en A-6E concerna 240 avions en plus des 205 construits comme tels. Ces appareils en service furent modernisés à partir de 1974 avec un désignateur de cibles à laser TRAM et une tourelle de détection par l’avant à infrarouge (FLIR) permettant à l’Intruder de tirer des armes de précision en mauvaises conditions atmosphériques. Les A-6E Intruder furent employés lors des opérations ponctuelles contre la Lybie en 1986. Le développement de l’Intruder remplaça les moteurs J 52 d’origine par des General Electric F404, ajouta une avionique numérique et un nouveau radar pour produire l’A-6F Intruder II. Mais l’US Navy annula le développement de l’A-6F afin de réserver ses crédits au remplaçant prévu de l’Intruder, le General Dynamics/McDonnell Douglas A- 12 Avenger H « furtif » proposé. Grumman offrit l’A-6G – une cellule de F équipée de moteurs J 52 d’origine – lorsque les erreurs de gestion du programme A- 12 entraînèrent son abandon. Mais la Navy déclina l’offre. Tous les Intruder furent regroupés sous la coupe de la Navy au début des années 1990, mais le type fut déclassé en fevrier 1997. Ces expositions dédiées aux avions de chasse ont décidément une mauvaise influence sur moi (en tout cas, selon mon banquier). En effet, il est temps de vous parler de cette petite folie que j’évoquais en ouverture de ce billet : après avoir admiré ce Grumman A-6 Intruder de près, j’ai cédé à la tentation et me suis offert… un vol en avion de chasse ! Un vol que je ferai selon toute vraisemblance à Pontoise entre mai et septembre. Promis, je vous tiens au courant ! Retrouvez plus de renseignements sur l’organisateur de cette activité de ce vol en avion de chasse.



Recommandations sur le suicide des jeunes


Malgré l’étendue des connaissances actuelles sur la prévention du suicide des jeunes, il reste encore d’importantes zones d’ombre que des travaux de recherche pourraient éclairer. Afin d’améliorer les connaissances sur l’épidémiologie du suicide des jeunes et d’affiner l’efficacité des actions de prévention, des travaux qualitatifs sur le sens qu’attribuent les filles et les garçons aux pensées et aux actes suicidaires permettraient, d’une part, de mieux comprendre le processus de déclaration de leurs antécédents de pensées suicidaires et de tentatives de suicide dans les enquêtes, et, d’autre part, de repérer un éventuel rapprochement des comportements des deux sexes. L’exploitation des données hospitalières doit être approfondie pour mieux appréhender le parcours de soins à la suite d’une tentative de suicide, à condition d’améliorer leur codage dans ces sources. Il conviendrait également d’analyser l’effet que peut avoir la conjonction de la place plus importante des mondes virtuels, de la diminution du rôle protecteur des familles et de l’exigence de performance individuelle, associée aux changements psychiques et physiques liés à l’adolescence, sur les conduites suicidaires des jeunes. L’interaction de ces différents facteurs est mal connue. En particulier, le rôle des médias, du Web et des réseaux sociaux dans la promotion et la contagion des comportements suicidaires doit être éclairé. D’autres travaux devraient, au contraire, interroger le rôle des réseaux sociaux comme vecteur potentiel de repé- rage des pensées suicidaires et d’intervention préventive. De plus, les liens entre les comportements suicidaires et d’autres types de conduites (scarifications, violence, consommation d’alcool, harcèlement, etc.) mériteraient d’être approfondis afin de faire progresser la réflexion sur les actions efficaces pour les prévenir. L’intérêt est aussi d’identifier si ces autres comportements sont des signes avant-coureurs, des médiateurs, des modérateurs ou des conduites connexes. Enfin, concernant les moyens de prévenir le suicide des jeunes, les réflexions doivent porter sur l’amélioration de la détection de la dépression et du risque suicidaire, sur l’efficacité des dispositifs à mettre en place à l’école, dans les lieux de loisirs ou de soins (cabinets de médecins, urgences, etc.) pour repérer les adolescents en souffrance. L’efficacité de ce type de dispositifs dans le contexte français nécessiterait d’être étudiée.